Qu’est-ce que le Private Equity ?

Private Equity définition

Private Equity, définition

Le Private Equity est une forme d’investissement dans des entreprises non cotées en bourse. Généralement le but est de financer leur croissance, restructuration ou rachat. Les fonds de Private Equity prennent des participations temporaires dans ces entreprises. Puis les accompagnent stratégiquement pour améliorer leur performance, avant de revendre leurs parts après quelques années. Le tout en réalisant idéalement une plus-value.

Le capital investissement ou Private Equity est né au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale aux Etats-Unis. Ce n’est qu’à partir des années 1970 que le Private Equity s’est développé au Royaume-Uni et en France.

Par opposition au Public Equity, qui renvoie à l’entrée au capital d’entreprises cotées en bourse, le Private Equity consiste à prendre des parts au capital de sociétés non cotées. En complément de cet investissement, le fonds accompagne la société dans son développement. Il va donc lui apporter des capitaux propres, des conseils financiers, un réseau d’affaire et un soutien stratégique.

Afin de réaliser leurs investissements, les sociétés de gestion lèvent des fonds auprès d’investisseurs privés (personnes fortunées) et investisseurs institutionnels (établissements bancaires, autres fonds d’investissement, etc.).

Outre l’investissement dans des entreprises non cotées, le Private Equity se caractérise par l’intermédiation de l’investissement par un fonds.

levée de fonds et investissement

 

Le Private Equity, un investissement dans l’économie réelle

Le Capital investissement permet donc à des investisseurs particuliers ou institutionnels d’investir dans l’économie réelle, en dehors des marchés financiers. Ils vont ainsi pouvoir toucher une classe d’actifs qui leur serait inaccessible sans l’intermédiaire d’un fonds d’investissement. Les entreprises accompagnées bénéficient quant à elles de financement pour soutenir leur croissance, développer leur projet ou restructurer leur capital ou leur activité.

En ce sens, le capital investissement participe à combler l’insuffisance voire l’absence de financement bancaire dont peuvent souffrir des entreprises dont le projet ou le niveau de maturité implique des risques que les établissements bancaires ne sont pas toujours prêts à supporter.

L’objectif recherché par les sociétés de gestion est de réaliser une plus-value à l’issue de la période d’investissement. Cette période de blocage de capitaux court généralement sur une période de 5 à 7 ans. Cette illiquidité de l’investissement est favorable à l’entreprise. Elle bénéficie ainsi d’un accompagnement sur la durée et donc d’une convergence des intérêts entre dirigeants et investisseurs-actionnaires. Toutes les parties prenantes vont se concentrer sur la création de valeur plutôt que sur la recherche d’un profit immédiat.

Les fonds injectés par les sociétés de gestion, l’expérience apportée et les conseils prodigués par les équipes d’investissement permettent de soutenir l’innovation, de faciliter les recrutements et donc la création d’emplois. Les fonds de Private Equity participent à doper la croissance de l’entreprise. Celle-ci peut être organique (achat de machines, lancement de produits) ou externe (fusion, acquisition).

 

Des fonds d’investissement qui s’adaptent à leurs cibles

Il existe plusieurs formes de capital investissement avec des stratégies et des processus très différents. Les fonds de capital investissement se distinguent notamment par le niveau de maturité des sociétés ciblées.

Voici un tour d’horizon des principales stratégies :

1. Le Capital-Risque (Venture Capital)

Les fonds de venture capital accompagnent les start-ups et les jeunes entreprises innovantes. Ces entreprises, bien qu’à fort potentiel de croissance, présentent également un risque élevé en raison de leur phase de démarrage.

  • Objectif : Apporter des financements pour développer des idées novatrices, tester de nouveaux marchés ou produire à plus grande échelle.
  • Accompagnement : Les fonds de capital-risque ne se contentent pas d’apporter des capitaux. Ils fournissent également un soutien stratégique, notamment en termes de mise en réseau avec des partenaires, de mentorat et de structuration organisationnelle.

Exemple : Une start-up développant une application de gestion de santé connectée pourrait bénéficier d’un fonds de Venture Capital. Ce dernier pourrait financer les premiers développements et permettre à la start-up de lancer son produit sur le marché.

Retrouvez notre article sur les différences entre Venture Capital et Private Equity.

2. Le Capital Développement

Le capital développement cible principalement les PME et les ETI qui ont déjà franchi les premières étapes de leur croissance, mais qui souhaitent passer à l’étape supérieure.

  • Objectif : Accélérer la croissance en soutenant des projets tels que l’expansion internationale, le lancement de nouveaux produits ou la modernisation des outils de production.
  • Accompagnement : En plus de financer ces projets, les fonds de capital développement aident à structurer l’entreprise pour gérer sa croissance de manière durable, notamment par la mise en place de processus internes et l’amélioration de la gouvernance.

Exemple : Une PME familiale dans l’agroalimentaire souhaitant exporter ses produits en Asie pourrait lever des fonds pour financer son développement à l’international.

3. Le Capital Transmission (Buyout)

Le capital transmission intervient dans des contextes de cession ou de rachat d’entreprise, souvent lorsque le fondateur ou les actionnaires souhaitent passer la main.

  • Objectif : Permettre la transmission de l’entreprise tout en assurant sa pérennité.
  • Outils : Les montages financiers incluent fréquemment des LBO (Leverage Buyout), combinant capitaux propres et endettement pour maximiser le rendement de l’opération.
  • Accompagnement : Les fonds apportent une expertise en management de transition et en restructuration si nécessaire.

Exemple : Une entreprise industrielle en pleine transition générationnelle pourrait faire l’objet d’un rachat par un fonds de Private Equity, qui accompagnera la nouvelle équipe dirigeante dans sa prise de fonction.

4. Le Capital Retournement (Turnaround)

Le capital retournement s’adresse aux entreprises en difficulté financière ou opérationnelle. Ces entreprises, bien que confrontées à des défis majeurs, ont un potentiel de redressement significatif.

  • Objectif : Stabiliser la situation financière, réorganiser l’entreprise et relancer son activité.
  • Accompagnement : Les fonds apportent des capitaux pour résoudre les problèmes de trésorerie, restructurer la dette et réorienter la stratégie commerciale.

Exemple : Une entreprise de textile en crise, confrontée à une baisse de la demande et à des difficultés de trésorerie, pourrait bénéficier d’un fonds de turnaround pour restructurer ses opérations et retrouver une trajectoire de croissance.

Chaque stratégie repose sur un équilibre entre risque et rendement. Les investisseurs adaptent leur analyse en fonction des objectifs et des caractéristiques des entreprises ciblées. En identifiant le bon segment pour chaque situation, les fonds maximisent leurs chances de réussite tout en contribuant activement au développement des entreprises concernées.

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La FAQ du Private Equity

Pourquoi travailler en Private Equity ?

Travailler en Private Equity, c’est avoir l’opportunité de collaborer directement avec des dirigeants d’entreprise, d’évaluer des projets ambitieux et de participer activement au développement et à la croissance d’entreprises. Ce métier offre une diversité de missions, allant de la modélisation financière à la négociation, en passant par la structuration fiscale et juridique. Les juniors en PE évoluent donc dans un environnement stimulant, exigeant et intellectuellement enrichissant. Ils ont ainsi une courbe de progression importante avec des perspectives de carrière prometteuses et des rémunérations souvent très attractives dès les premières années.

On a rédigé un article complet sur les raisons de travailler en Private Equity. Dans cet article, on revient sur les principaux avantages cités par des analystes en capital investissement.

Le Private Equity est-il un bon choix de carrière ?

Le Private Equity est considéré comme l’un des secteurs les plus prestigieux et les plus attractifs en finance d’entreprise. Beaucoup de consultants et de banquiers rêvent de quitter leur métier pour rejoindre un fonds. La raison, c’est que ce métier offre des opportunités de carrière enrichissantes et stimulantes. Vous participez activement à la transformation d’entreprises, à leur développement et à leur creoissance. Vous travaillez sur des projets concrets et stratégiques et analysez une société sous tous les angles (marché, finance, dette, structuration juridique, fiscale et financière). Ce qui rend le travail varié et passionnant.

Pour en savoir plus, je vous renvoie à la question précédente et à l’article partagé plus haut.

Quel diplôme pour travailler en Private Equity ?

Pour intégrer le Private Equity, il faut une formation académique solide en finance. Les recruteurs privilégient généralement les diplômés des plus grandes écoles de commerce comme HEC, ESSEC, ou ESCP. Ainsi que les diplômes d’universités renommées pour leurs cursus en finance, comme Dauphine ou Sciences Po Paris.

Mais, dans les faits, il est possible de se démarquer avec un parcours moins conventionnel. De plus en plus de candidats issus d’écoles dites « non cibles » parviennent à intégrer ce secteur exigeant en mettant en avant leurs compétences techniques. Si ce point vous intéresse, retrouvez notre article complet sur le sujet : comment rejoindre un fonds de Private Equity sans être diplômé d’une école cible ?

Pourquoi investir en Private Equity ?

Même si vous n’envisagez pas forcement de le faire de suite, il est essentiel pour un candidat en PE de comprendre cet enjeu. Être capable d’expliquer pourquoi investir en Private Equity témoigne de votre curiosité et de votre compréhension des mécanismes de création de valeur en PE.

Investir en Private Equity est souvent l’occasion de diversifier son patrimoine et de cibler des rendements généralement plus élevés que sur les marchés cotés. Puisque ce type d’investissement permet d’accéder à des entreprises non cotées, souvent à fort potentiel de croissance.

Ce placement financier permet aussi de contribuer à la création de valeur à long terme pour des PME ou grandes entreprises. Bien que ce type d’investissement comporte des risques, il offre également des perspectives de rendements attractifs et un impact positif sur l’économie réelle.

Quels sont les risques du Private Equity ?

Comme tout investissement, le Private Equity comporte plusieurs risques. Le principal est le risque d’illiquidité, car les fonds investis restent bloqués pendant 5 à 10 ans. Ce qui limite la capacité à récupérer le capital rapidement en cas de besoin.

Ce type d’investissement peut aussi entraîner une perte en capital. Notamment si l’entreprise ciblée ne réussit pas à atteindre ses objectifs de croissance ou de rentabilité.

Le Private Equity est également fortement influencé par les cycles économiques. Une crise économique peut réduire la valeur des entreprises dans lesquelles les fonds sont investis, compliquant ainsi leur revente avec profit. Enfin, l’endettement important sur des opérations LBO peut également représenter un risque de perte en capital.

Comment devenir analyste en Private Equity ?

Pour devenir analyste en Private Equity, le premier prérequis reste la formation et le diplôme en finance. L’idéal ensuite est d’orienter ses stages autour du Private Equity ou de métiers connexes centrés sur la transaction : M&A, Leveraged Finance, Transaction services… Ces expériences vous permettront de mieux comprendre les transactions financières et d’acquérir les bases nécessaires en modélisation, valorisation, structuration.

Beaucoup de juniors débutent en banques d’investissement, cabinets de conseil ou audit financier avant de pouvoir passer au Private Equity. Ces premiers postes permettent d’acquérir de l’expérience, de muscler le CV et de développer les compétences techniques et analytiques recherchées par les fonds de Private Equity. Mais parfois, il est aussi possible d’intégrer directement un fonds en sortie d’école, via un stage ou une offre d’analyste junior.

Dans tous les cas, pour réussir dans ce métier, il est important de savoir analyser les performances financières d’une entreprise, maîtriser la modélisation Excel et les sujets de valorisation.

Quel est le rôle d’un analyste en Private Equity ?

L’analyste en Private Equity est impliqué dans l’évaluation des opportunités d’investissement et le suivi des entreprises du portefeuille. Sa mission principale est d’accompagner les directeurs d’investissement et chargé d’affaires dans l’analyse des performances financières des entreprises ciblées, d’évaluer leur potentiel de croissance et de déterminer leur valorisation. Ce qui implique d’étudier le marché de la société, l’info memo transmis, construire un business plan pour simuler différents scénarios d’investissement, etc.

Une fois l’investissement réalisé, l’analyste continue de suivre les performances de l’entreprise. Pour creuser ce point retrouver notre interview d’un analyste en Private Equity. Il revient en détail sur ses missions et son quotidien en fonds d’investissement.

Qui sont les principaux acteurs du Private Equity ?

Parmi les fonds les plus connues à l’échelle mondiale, on trouve évidement Blackstone, KKR, Apollo Global Management, et Carlyle Group.

En France, des acteurs comme Ardian, Eurazeo, Bpifrance ou Tikehau sont des références presque incontournables en Private Equity.

Quelles différences entre Private Equity et Venture Capital ?

Le Private Equity et le Venture Capital sont deux formes d’investissement dans des entreprises non cotées, mais elles ciblent des typologies d’entreprises et des stades de développement différents. A ce titre PE et VC ont des stratégies et des visions et des fonctionnements différents.

Le Venture Capital se concentre sur les start-ups et les jeunes entreprises à fort potentiel de croissance. Ces entreprises ont besoin de financement pour lancer leur produit, tester leur marché ou accélérer leur croissance. Les investissements en VC sont plus risqués car les entreprises accompagnées sont moins matures qu’en PE. En contrepartie, les rendements attendus peuvent être très élevés si l’entreprise réussit son pari.

Le Private Equity cible des entreprises plus matures, avec des flux de trésorerie stables. Pour découvrir dans le détail toutes les différences entre le Private Equity et le Venture Capital, retrouvez notre article sur le sujet.

Comment trouver un emploi en PE ?

Pour trouver un emploi ou un stage en Private Equity, plusieurs prérequis sont nécessaires :

  1. Obtenir un diplôme reconnu en finance d’entreprise. On a déjà abordé ce point plus haut. Après quelques années d’expérience, il arrive parfois également que des profils ingénieurs soient également recrutés dans des fonds tech ou des profils plus scientifiques dans des fonds santé/biotech.
  2. Identifier les offres à pourvoir. Les opportunités ne sont pas toujours visibles sur les plateformes d’emploi classiques. Pour maximiser vos chances, étudiez aussi les plateformes spécialisées et mettez en place des alertes pour suivre les fonds qui recrutent. Vous pouvez également consulter notre guide complet qui recense les meilleures ressources pour repérer les offres et organiser votre veille.
  3. Préparer les entretiens à fond. Les processus de recrutement en PE sont exigeants et très sélectifs. Vous devez maîtriser des exercices pratiques comme les LBO et répondre à des questions techniques sur la finance d’entreprise. Notre formation en PE-VC vous permet de vous préparer sur les cas Excel courants. Elle vous aide à anticiper les questions techniques et à maîtriser toutes les connaissances nécessaires pour réussir vos entretiens et exceller une fois en poste.